Lifting sans bistouri : quand les injections remplacent la chirurgie

Publié le 01 décembre 2025 .

Médecine esthétique

Avec le Temps, les soucis et les stress, notre visage évolue. Les volumes changent, la peau se distend ou se ride, et face au miroir, nous tentons de reproduire le passé en tirant avec les mains pour tout repositionner “comme avant”. Comment agir inversement sur cette tentative de retour du Carré de la maturité vers le V juvénile ? Bien sûr, la chirurgie esthétique est la solution radicale mais retendre une peau fatiguée pour en rajeunir l’apparence n’est pas une solution facile à entreprendre. Ou caricaturalement aboutir à une peau vieillie tendue ? Trop tôt, pas trop tard ? D’ici-là, comment faire sans cicatrice?

Lifting sans bistouri à Mouans-Sartoux | Dr Masse

Qu’entend‑on par “lifting sans bistouri” ?

Idéalement, le but est de repositionner les volumes du visage et remettre la peau en tension sans cicatrice, en améliorant simultanément la douceur et l’éclat du derme. Hormis l’action sur l’origine des troubles ayant occasionnés ce coup de vieux, (rééquilibration nutritionnelle, et hormonale, minorer le tabagisme, augmenter ou adapter l’activité physique), les solutions médicales existent, avec le plus de limitation d’exposition solaire par une protection solaire maximale. A moins de désirer ressembler aux raisins de corinthe.

Dans ce cas, inutile d’entreprendre un soin quel qu’il soit.

Le peeling pour régénérer la peau

Le derme comporte une structure appelée derme papillaire dont le rôle est d’apporter à la peau tout ce dont elle a besoin (nourriture, eau et oxygène) et de la drainer (élimination des toxines et du gaz carbonique). Cette structure s’atrophie. Même les compléments alimentaires ne parviennent plus à destination et les toxines s’accumulent. La peau s’asphyxie et se flétrit.

Les peelings régénèrent le derme papillaire. Les peelings aux acides de fruits agissent en profondeur et en douceur, sans perturber la vie sociale mais il en faut trois espacés de dix jours (deux cures par an), avec application chaque soir de lotions aux acides de fruit ou de rétinol. C’est lent, confortable, efficace, et peu coûteux.

Les peelings moyens sont plus efficaces et plus contraignants car ils comportent une période de desquamation d’une durée variable selon les soins quotidiens employés (de 5 à 10 jours). Plusieurs peelings moyens peuvent être nécessaires et leur espacement varie selon leur puissance (de 6 à 15 semaines).

Les peelings profonds (type Phénol) réalisent un véritable lifting chimique. Ils imposent une sérieuse préparation à respecter strictement pendant au moins un mois avant l’acte. Le visage sera gonflé pendant une semaine, avec une éviction totale de 6 à 10 jours. L’effet liftant sera indéniable mais strictement limité de la lisière des cheveux jusqu’à l’angle de la mâchoire (le cou ne peut être traité aussi vigoureusement que le visage car il pourrait se produire des déformations définitives). Habituellement, un peeling profond peut être répété tous les 5 à 10 ans et contre indique formellement l’exposition solaire tant que la peau reste rose et cela peut durer des mois.

Quels qu’ils soient, ces peelings entretiennent ou réveillent l’induction collagénique.

Les fils tenseurs

Hormis les peelings, les fils crantés résorbables sont une solution efficace pour remettre les volumes en place et restaurer la tonicité dermique. Ils sont réalisés sous anesthésie locale et servent autant au niveau du scalp, des joues, des bajoues, de l’espace sous mentonnier et du cou. Pas de bistouri. Les fils crantés sont mis en place par le biais de canules ne nécessitant qu’un point d’entrée dans la majeure partie des cas.

L’action sera double : mise en tension mécanique car le fils, doté de centaines de petits crocs, se fixe dans les tissus et, en soulageant la peau de la pesanteur, lui permet de se rétracter. Ensuite, l’induction collagénique confortera les résultats acquis constituant ainsi un maillage de la zone concernée dont l’évolution se poursuivra durant les 6 à 8 mois suivants l’acte.

Les injections d’acide hyaluronique

L’acide hyaluronique dessine les contours des lèvres, du nez et du visage, restaurer les volumes des pommettes, de la mâchoire et des lobes d’oreille. Ces injections apportent un résultat rapide, stable dès le 3ème jour.

La longévité des résultats varie selon la nature du patient : s’il est un grand producteur naturel d’enzyme hyaluronidase, tout peut disparaître en un mois, ce qui n’est pas si fréquent, heureusement. Dans la majorité des cas, avec un acide hyaluronique bien adapté à chaque injection, la longévité moyenne est d’une année.

Les injections d’inducteurs tissulaires

Le plus souvent placés à la canule, les inducteurs tissulaires sont des fils mêlant acide polylactique et caprolactone. Ils déclenchent une production accrue de collagène de type 1 et 2. Quand ils sont infiltrés en profondeur, ils restaurent les volumes ;  en surface, ils tonifient la peau et améliorent l’éclat du derme.

Leur action comporte un délai de 6 semaines pour bien commencer à juger des résultats (délais indispensable à la traduction de la stimulation fibroblastique ). En particulier sur les lèvres supérieures (code barre), ils permettent un lissage des ridules sans apporter un épaississement (évitent le redouté profil simiesque). Ils peuvent être employés aussi pour tonifier la zone sous mentonnière, réduire la “patte d’oie”, estomper les rides des joues….

Il convient d’envisager autant de séances que de dizaines d’années d’âge pour parvenir à un net retour en arrière :

  • à 30 ans, une séance tous les deux ans suffit
  • à 40 ans, deux séances espacées de 6 semaines
  • à 50 ans, 3 séances
  • et ainsi de suite

Une fois le résultat désiré acquis, un entretien sera réalisé tous les deux ans, à moins que de gros problèmes de santé interfèrent.

L’effet plasma

Le Plexr ou Plaxspot doit impérativement être réalisé sous anesthésie locale injectée sous peine d’intolérable douleur ou d’une totale inefficacité pour un geste écourté par la douleur quand le plasma est tenté sous crème anesthésiante.

Ce geste demande patience et méthode rigoureuse afin d’obtenir un très bon résultat sans cicatrice mais avec une période d’éviction sociale d’une bonne semaine et un aspect rosé dissimulable par du maquillage durant environ 3 mois (la roseur témoignant de la rétraction finale).

Les meilleures résultats s’obtiennent au niveau des paupières au prix d’un oedème de 3 à 4 jours, ne permettant pas d’envisager de traiter les paupières supérieures et inférieurs en même temps (à moins d’être accompagné jour et nuit car l’oedème peut obstruer les yeux).

Les résultats, par induction collagénique, se majorent durant les 6 mois suivants. Si un complément d’action est utile, mieux vaut savoir expliquer et patienter. La longévité de l’effet est liée à la maîtrise de la technique et à l’état de santé du patient.

Plus tard, comme il n’y a pas de cicatrice, le geste peut être réitéré sans difficulté.

Dans quels cas les injections peuvent‑elles vraiment remplacer un lifting chirurgical ?

En résumé, soit le patient désire un résultat en un seul temps et il s’agira de chirurgie avec des cicatrices évidemment tempérées par l’habileté du chirurgien, soit le patient accepte que le traitement se réalise progressivement. Dans ce deuxième cas, il n’y aura pas besoin de chirurgie.

Les capacités de production d’un nouveau collagène par l’organisme du patient seront sollicitées avec, en conséquence, apparition graduelle des résultats et entretien ultérieur car les produits employés sont principalement résorbables.

Il est notable que chaque mode d’induction collagénique (fils crantés ou lisses, peeling, injection à la canule, effet plasma) accentue l’induction collagénique. Leur combinaison dans le temps optimise les résultats de chaque technique ; une blépharoplastie par effet plasma améliore les joues alors qu’elles n’ont pas été touchées ! De là tout l’intérêt d’une organisation “architecturale” des soins.

Comment choisir entre injection et lifting chirurgical ?

C’est une question de contexte santé, de quête de résultats rapides ou progressif, voire de finance.

  • Contexte santé : si le corps n’a plus de perspective à moyen terme de produire du néo-collagène, ou de pouvoir bénéficier d’un meilleur climat hormonal ou nutritionnel, les solutions médicales seront peu productives
  • Quête de résultats rapides : quand le visage en est au choix entre chirurgie et techniques médicales, c’est que la situation impose plusieurs actes. La chirurgie gagne le match
  • Acceptation de résultats progressifs : la médecine apporte les résultats par étapes successives, avec possibilité d’optimisation du contexte santé et restauration de l’ensemble des composants collagéniques, anti-oxydants et hormonaux. Il ne s’agit pas réellement de rajeunissement puisque le compteur tourne sans interruption. Mais d’une optimisation du temps qui passe. Seule la médecine peut y aboutir

Sur le plan financier : Les deux solutions cohabitent puisque les soins médicaux sont à réitérer. Et la chirurgie n’est pas définitive mais potentiellement durable.

Article rédigé par le Dr Masse

Le Docteur Louis Franck Masse place l’écoute des besoins et la concertation avec les patients au cœur de son approche de la médecine morphologique. Découvrez ses différentes actualités.