Comment fonctionnent les fils tenseurs ?
Les fils tenseurs, qu’ils soient résorbables ou définitifs, procèdent en accrochant les couches profondes du derme et en remettant en tension des zones limitées du visage.
Sachant que le scalp supporte le poids de l’ensemble du visage, on comprend que les rides apparaissent parallèlement au montant de la mâchoire, traduisant la glissade du masque facial sur la charpente osseuse. La modification de la définition de l’angle maxillaire, les bajoues, le double menton en sont d’autres témoins.
A cette action mécanique des fils visant à repositionner les volumes du visage s’ajoute un effet de stimulation de la production de collagène tout au long des fils.
Caricaturalement, les fils tenseurs sont des tuteurs à collagène produit par l’organisme lui-même durant les semaines suivants la pose des fils. Ainsi, le derme se rétractant s’améliorera encore six mois plus tard, pour peu que le patient corrige les causes, les origines de son relâchement cutané.
Le déroulement
L’acte est réalisé sous anesthésie locale au cabinet, sachant que cette anesthésie doit être lente et diffuse à toute la zone concernée. Avec toutes les précautions habituelles d’asepsie, l’acte nécessite en moyenne une heure pour sa réalisation. Il imposera aussi le port de bandeaux serre-tête pour bien maintenir les fils en cas de vibration et pour leur effets antalgiques. Ce port est utile en mode discontinu durant 15 jours.
Les hématomes sont toujours possibles, en particulier s’il y a eu consommation d’alcool, d’aspirine, d’anti-coagulant dans la semaine précédant le geste.
Il peut persister une douleur exquise à l’extrémité supérieure du fils pour peu qu’il se soit replié vers la surface du derme. Cela se résout spontanément dans la plupart des cas. Parfois, un geste complémentaire sera utile (injection de corticoïde retard, curetage au crochet de Müller exceptionnellement.)
Suites et résultats
Les résultats seront ainsi directement le fruit de la bonne réalisation du geste technique ainsi que de la bonne volonté du patient à se prendre en charge pour des résultats durables.
En résumé, la pose des fils crantés comporte un résultat en deux temps : l’un rapide, l’autre tributaire de la bonne production d’un nouveau collagène durant les mois succédant à l’acte médical.
L’effet aura une durée d’environ 12 mois après la première pose, 6 mois de plus pour la suivante et ainsi de suite.
Autant les fils se résorberont spontanément, autant la trame de fibres de collagène induite persistera longtemps, comme le ferait une cicatrice, hormis le fait que celle-ci sera invisible.
Bon à savoir
Les fils définitifs, comme le terme l’indique, ne sont pas résorbables.
Pour ma part, j’ai gardé en mémoire les incidents provenant de l’injection de substances définitives comme le silicone, le polyméthacrylate de méthyle avec les dégâts durables et la quasi impossibilité de trouver une solution satisfaisante.
De plus, comme rien n’est définitif dans notre organisme, il me semble illusoire d’affirmer ce que nous réserve l’avenir avec de tels matériaux.
Comme je n’utilise pas les fils crantés définitifs, je n’ai pas de reprise à faire en cas d’incident. Pour être performant dans ce domaine précis de la pose de fils définitifs, je suppose qu’il est nécessaire de pratiquer exclusivement cette technique. Chacune ayant ses avantages et limites, je préfère rester libre de mon choix selon l’indication. A choisir un traitement durable, autant recourir au lifting chirurgical
Qu’est-ce qu’un lifting chirurgical ?
Ensemble de techniques s’attaquant à résoudre les différents relâchements du haut du visage jusqu’au cou simultanément. Adapté à chaque anatomie, le chirurgien procédera à un repositionnement rapide de chaque partie de l’unité anatomique visage et cou.
Rapide mais pas instantané car il y aura une période d’oedème, et d’hématomes voir même sur-correction transitoire. En effet, selon la qualité de derme, le chirurgien peut être amené à exercer une mise en tension puissante pour obtenir le résultat désiré.
Ce délai entre geste et résultat ne peut être estimé que par le chirurgien lui-même lors du bilan pré-opératoire.
Puisqu’il y aura chirurgie, il y aura des cicatrices nécessitant des soins post-opératoires afin d’en limiter la visibilité. Là encore, lui seul saura vous en donner les détails.
Enfin, cette action de remise en tension/ repositionnement des volumes du visage, déclenchera aussi, comme avec d’autres techniques médicales (fils crantés, effet plasma, injection d’inducteurs collagénique), une forte stimulation fibroblastique avec amélioration secondaire tant des résultats purement chirurgicaux que de la texture du derme.
Comparaison des deux méthodes
Un lifting ne peut être réalisé qu’au bloc opératoire sous anesthésie générale, avec tout son cortège d’acteurs indispensables (location du bloc opératoire à la clinique, anesthésiste, infirmières de bloc et de suivi post opératoire et de prévention d’une bonne cicatrisation,…).
Ceci oblige à répercuter le coût de tout ce contexte sur la facture finale, soit plusieurs milliers d’euros.
La pose de fils crantés résorbables est réalisée sous anesthésie locale, au cabinet médical, juste entre le médecin et son assistante. Pas de cicatrice mais simplement quelques points d’entrée des canules permettant la mise en place des fils, réalisés avec une aiguille 18 gauges, disparaissant en moins d’une semaine. Quelques plis de sur correction transitoire s’estompant progressivement sans soin particulier autres que le port de bandeaux serre-tête simples superposés pendant une quinzaine de jours. Le prix de l’acte ne dépend donc que d’une équipe restreinte et du nombre de fils posés.
Le choix n’est, bien sûr, pas uniquement une question de prix.
Les fils sont à privilégier chez les patients préférant une prise en charge progressive et acceptant une action plus globale visant à la régénérescence cutanée en profondeur : optimisation du contexte Anti-Âge (hormonal, nutrition, assimilation digestive des nutriments…) avec pour objectif une majoration de la production de collagène et une lutte contre l’origine médicale du relâchement cutané.
Ainsi, différentes zones peuvent être traitées progressivement, en plusieurs étapes, par des techniques ayant en commun l’induction collagénique: fils crantés, injection d’acide poly-Lactique, et effet plasma.
Chez les patients déterminés à obtenir un résultat en une seule étape, quitte à rechercher ultérieurement la cause de leur relâchement cutané, le lifting chirurgical est radical.
L’inconvénient principal consiste à remettre en tension une peau fatiguée, manquant d’élasticité. Il n’est pas rare de rencontrer des patients ayant eu plusieurs liftings du visage avec un délai de 5 à 10 ans entre chaque. Dans ce cas, l’art du chirurgien veillera à préserver l’harmonie des diverses parties du visage, du cou et du décolleté.
Comment choisir la méthode adaptée ?
Les deux techniques ont leurs avantages et leurs limites.
Elles sont d’ailleurs compatibles : fils crantés en attendant de disposer du budget nécessaire à un lifting, ou reprise partielle d’un lifting ancien par une action ciblée des fils crantés. Le choix est lié aussi aux acteurs de votre beauté.
N’hésitez pas à prendre l’avis de plusieurs chirurgiens, soyez attentive à votre perception instinctive et aux avis des médecins qui vous connaissent bien.
De même, pour les médecins esthétiques et Anti-âge habiles à gérer tant les gestes techniques que le suivi à long terme de votre équilibre alimentaire et hormonal.
Aucun ne peut prétendre à lui seul gérer toutes les situations. Ceci serait présomptueux.
Beaucoup de vos “connaissances” affirment qu’elles sont belles et en forme sans jamais avoir réalisé de chirurgie ni de rééquilibration hormonale….
Les vraies amies vous dirons sincèrement ce qu’il en est.
A votre tour, quand vous serez prêtes, vous serez encore plus charmante et belle sans que personne ne sache d’où provient votre évolution. N’entrent dans votre jardin secret que les initiés….